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Les jeunes adultes des régions rurales et des petites villes sont plus susceptibles d'être propriétaires de leur logement

Les jeunes adultes des régions rurales et des petites villes sont plus susceptibles d'être propriétaires de leur logement

Selon les résultats d'une nouvelle étude, les jeunes adultes des régions rurales et des petites villes étaient plus susceptibles d'être propriétaires de leur logement que leurs homologues des trois plus grandes régions métropolitaines du Canada en 2006.

Dans cette étude, publiée aujourd'hui dans Tendances sociales canadiennes, on attribue principalement cet écart au coût des logements bien plus élevé dans les plus grandes régions métropolitaines du Canada. La pénurie de logements locatifs dans les régions moins peuplées est également évoquée pour expliquer ce phénomène.

Au Canada, en 2006, 6 jeunes gens de 25 à 39 ans sur 10 qui n'habitaient pas avec leurs parents étaient propriétaires de leur logement, selon l'étude fondée sur des données de l'Enquête sociale générale (ESG) de 2006.

Cependant, les jeunes propriétaires de ce groupe d'âge étaient proportionnellement les plus nombreux (71 %) dans les régions rurales ou les petites villes.

En revanche, 54 % de ceux vivant dans la région métropolitaine de recensement de Vancouver et 53 % de ceux vivant à Toronto étaient propriétaires de leur logement. À Montréal, moins de la moitié d'entre eux étaient propriétaires (48 %).

Dans l'ensemble, les trois quarts des jeunes adultes de 25 à 39 ans qui n'habitaient plus avec leurs parents ont déclaré, dans le cadre de l'ESG, que la propriété de leur logement était très importante pour eux.

Toutefois, on compte plusieurs facteurs qui, ces dernières années, pourraient avoir nui à l'accession à la propriété chez les jeunes, qu'il s'agisse de la hausse du prix des maisons, plus particulièrement dans les grands centres urbains, du désir de poursuivre des études ou de la décision de retarder les événements marquants de la vie, comme le mariage.

Le revenu comme grand facteur déterminant

Malgré l'effet des différentes caractéristiques personnelles sur le taux de propriété, ce sont les caractéristiques du ménage qui influaient le plus sur la probabilité d'être propriétaire de son logement.

Les jeunes adultes étaient plus susceptibles de devenir propriétaires s'ils étaient mariés et avaient des enfants ou si le revenu de leur ménage était parmi les plus élevés.

Dans cette étude, on a constaté que le revenu du ménage était l'un des facteurs, et peut-être le seul, qui influait le plus sur la probabilité d'être propriétaire.

Lorsque d'autres facteurs, comme l'âge, le plus haut niveau de scolarité atteint, la situation dans le ménage et le lieu de résidence étaient constants, les probabilités d'être propriétaire étaient 1,7 fois plus élevées chez les jeunes adultes ayant plus de 100 000 $ comme revenu du ménage que chez ceux dont le revenu du ménage se situait entre 50 000 $ et 80 000 $.

Cette corrélation est peu surprenante et correspond aux résultats de nombreuses études antérieures. Bien évidemment, l'insuffisance du revenu est le plus grand obstacle à l'accession à la propriété, et ce, tout particulièrement dans les grands centres urbains.

Seulement 22 % des jeunes adultes dont le revenu déclaré du ménage était de moins de 30 000 $ par an étaient propriétaires en 2006, comparativement à 68 % et à 82 % respectivement pour ceux des tranches de revenu de 50 000 $ à 80 000 $ et de 100 000 $ et plus.

Le lieu de résidence avait aussi de l'importance. Les deux cinquièmes (40 %) des jeunes adultes dont le revenu du ménage était de moins de 30 000 $ par an, mais qui habitaient en région rurale étaient propriétaires. Il s'agit de plus du double de la proportion de 16 % seulement de leurs homologues de cette même tranche de revenu dans les six plus grandes régions métropolitaines du pays.

Même pour les jeunes au revenu du ménage le plus élevé (80 000 $ et plus par an), on relevait une différence, quoique moins marquée. Dans l'étude, on a constaté que 78 % d'entre eux étaient propriétaires dans les grandes villes comparativement à 85 % dans les régions rurales et les petites villes.

Les taux d'accession à la propriété varient selon l'âge, l'état matrimonial et l'emploi

Grâce à l'étude, on a constaté de façon peu surprenante que les taux de propriété résidentielle croissaient directement avec l'âge et étaient en corrélation étroite avec la situation dans le ménage et la situation d'emploi.

En 2006, seulement 38 % des jeunes gens de 25 à 27 ans étaient propriétaires de leur logement. La proportion s'élevait à 63 % chez les 31 à 33 ans et à 73 % chez les 37 à 39 ans.

Même lorsque tous les autres facteurs qui ont une influence sur l'accession à la propriété demeurent constants, l'incidence de l'âge reste statistiquement significative. Ainsi, les 37 à 39 ans avaient 2,2 fois plus de chances d'être propriétaires que les 25 à 27 ans.

La propriété résidentielle varie aussi beaucoup selon la situation dans le ménage. En 2006, 79 % des jeunes adultes qui étaient mariés et avaient des enfants étaient propriétaires. La proportion correspondante n'était que de 40 % chez les personnes vivant seules et de 33 % pour les familles monoparentales.

Les données de l'ESG indiquent que même à revenu et autres facteurs constants, les jeunes occupant un emploi temporaire avaient 40 % moins de chances d'accéder à la propriété que les travailleurs permanents.

Peu d'immigrants récents sont propriétaires de leur logement

Les données de l'ESG indiquent clairement que le nombre d'années passées au Canada depuis l'immigration est lié aux probabilités d'accession à la propriété.

Près des deux tiers (64 %) des jeunes adultes nés au Canada et n'habitant plus avec leurs parents étaient propriétaires.

Cette constatation valait cependant pour moins de la moitié (48 %) de leurs homologues qui avaient immigré au Canada de cinq à neuf ans avant l'enquête et pour 20 % seulement des immigrants arrivés dans les cinq années ayant précédé l'ESG de 2006.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 4501.

L'étude intitulée «L'accession des jeunes adultes à la propriété résidentielle» est maintenant offerte dans le numéro d'octobre 2007 de Tendances sociales canadiennes, no 84 (11-008-XWF, gratuit), lequel est accessible à partir du module Publications de notre site Web.

Association des Propriétaires du Québec

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